N° 7. Alcool, aide à la socialisation et s’autoriser à être soi-même
Le 7 Novembre 2022
☁️ Bonjour Nuage,
J’ai fêté Halloween le week-end dernier.
Et je n’ai pas bu une goutte d’alcool. Cela faisait plusieurs semaines que j’avais décidé de ne plus boire, mais je n’avais pas encore fait de soirées - seulement quelques verres en terrasse - donc c’était plus simple à gérer.
J’appréhendais beaucoup.
Non par peur de craquer, mais plutôt par peur de ne pas réussir à “supporter” une soirée sans m’effondrer en larmes au bout de quelques heures.
Crainte avérée puisque le meltdown a pointé le bout de son nez bien plus vite que prévu : aux alentours de 19h. Tout le monde n’était même pas encore arrivé.
Grâce à l’aide de mon partenaire, l’effondrement complet a pu être évité de justesse.
Lorsque je suis sorti·e de mon nid pour rejoindre le groupe après quelque temps, nous étions au complet et l’apéritif était déjà en cours. J’ai donc pu me glisser à la table et dans la conversation déjà en cours plus facilement.
L’animation de la soirée fut rythmée par des jeux - préparés en avance par mon partenaire -, ce qui a fluidifié les interractions sociales entre toustes les personnes présentes et moi-même.
Mais je ne vais pas te raconter ma soirée.
L’idée est que j’ai décidé d’arrêter de boire de l’alcool pour m’aider à gérer mes relations sociales.
L’alcool est une drogue légale permettant notamment la désinhibition. Bien “utile” en cas d’anxiété sociale et pour alléger la charge mentale associée au maintien d’un masque neuro-typique en société.
Néanmoins, depuis quelques années, j’ai commencé un processus pour mieux me comprendre, m’accepter et oser être moi-même (quitte à prendre le risque de perdre des gens au passage). Arrêter l’alcool que j’utilise comme anxyolitique et comme “béquille” sociale fait pour moi partie de ce cheminement pour davantage être à l’écoute de mes besoins.
De plus, je déteste l’industrie de l’alcool, son lobby et sa consommation complètement banalisée.
L’alcool est une drogue légale. Drogue dont je n’ai d’ailleurs jamais apprécié le goût, ni les effets à proprement parler. C’était juste une aide bien pratique pour me fondre dans le décor.
Cela m’agace fortement que la consommation d’alcool quasi tous les jours soit acceptée et excusée - afterworks, sorties le week-end, vin et digestif lors des repas du dimanche etc -, lorsque la consommation d’autres drogues est pointée du doigt et décriée. Les motivations et justifications pour les consommer sont pourtant les mêmes : échapper à ses angoisses, son quotidien, oublier certaines choses, se divertir, etc.
Attention, je ne juge aucunement les personnes consommant de l’alcool ou d’autres drogues (quelle que soit la raison), ceci est juste ma réflexion du moment sur le sujet et des actions qui me concernent moi, mon vécu et mon environnement personnel.
Bref, j’ai décidé d’arrêter de boire.
Et pour l’instant c’est une réussite. Donc j’en suis plutôt fièr·e.
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