top of page
Rechercher

Les vegans ont-ils le devoir d'être incollable sur tout ?



Récemment, je suis tombée sur un post.

Il y était écrit que le mérite des vegans n’est pas assez reconnu au quotidien.

Quel mérite? Quelle reconnaissance devrait-on obtenir de la part des autres?

Celle de tenter de sauver les animaux et la planète, et donc par la même occasion toutes les vies humaines peut-être? Non, ce n’était pas l’objet principal évoquée par ce post.

Nous ne recevrions pas assez de reconnaissance pour juste rester sains d’esprit et ne pas nous effondrer en pleurant chaque jour en voyant le nombre d’animaux morts qui nous entourent (supermarchés, rue, restaurants, publicités, etc.).

Il faudrait reconnaitre le mérite que l’on a à juste sourire, garder notre calme et répondre poliment lorsque Tonton Gérard nous fait sa blague sur le bacon ou le foie gras.

Le point qui m’a le plus interpellée était : “je ne pense pas que les vegans reçoivent assez de mérite pour apprendre tout ce qui relève des protéines, de la nutrition - et de l’impact environnemental de certaines activités d’élevage - pour ne serait-ce que tenter d’élever les débats, faire réfléchir et qu’une seule personne au moins dans l’assemblée considère de manger moins de produits animaux”.

A première lecture, j’étais d’accord.

Je trouve cela incroyable que nous devions tous nous renseigner (jusqu’à avoir parfois plus de connaissances en nutrition que la plupart des docteurs) sur tous les sujets liés de près ou de loin à l’exploitation animale dans notre société.

Et ce, juste pour pouvoir répondre avec bon sens lorsque l’on est moqué ou attaqué dès que les autres remarquent que l’on ne mange pas de viande.

Sinon, c’est laisser l’ignorance gagner.

Car, pour moi, en ne répondant rien, on laisse l’autre continuer sa vie sans n’avoir aucunement évolué dans son jugement et donc sans lui avoir donné une chance de réfléchir à la situation. Et cela, c’est ne rien faire pour l’écologie, la santé des autres et abandonner les animaux à leur triste sort.

Puis j’ai réfléchi.

Qu’est-ce qui, au fond, caractérise le veganisme?

Le veganisme c’est le refus de toute exploitation animale dans son mode de vie. C’est donc un boycott de tout produit ou activité impliquant une exploitation des animaux, qu’elle soit alimentaire ou pas (fréquentation de zoos, de parcs marins, port de laine, de cuir ou de soie, etc.).

Et le boycott, c’est, tout simplement, une action politique.

En se disant vegan, on prône donc un opinion politique.

Et que font tous les partis politiques ? Ils défendent leurs idées. Par des faits, des statistiques, des chiffres. Un bon politique se doit de mener un débat construit et riche en idées. Il se doit de connaitre sur le bout des doigts tout ce qui a trait à son mouvement. Il en va donc de même pour les vegans. Car, être vegan c’est - plus ou moins bien sûr selon chacun - addhérer à un boycott, par essence donc une action politique et donc un mouvement.

Pour moi, nous nous devons donc de nous renseigner un maximum sur les trois pilliers qui forment le veganisme : la santé et l’apect nutrition l’écologie

l’éthique animale (antispécisme, animalisme ou tout autre courant de pensée qui s’en suit)

Bien sûr, les végétariens et les végétaliens, même les omnivores peuvent se renseigner et être au fait de tout cela.

Mais, pour moi, ce n'est pas aussi essentiel pour leur crédibilité que pour les vegans. Car, si un végétarien ou un végétalien (pescetarien ou flexitarien) peut autant avoir en tête qu'un vegan ces problématiques et cette envie de se dresser contre l'exploitation animale, il n'exerce pas au quotidien un boycott total.


Le boycott n'est pas une action anodine, elle doit donc pouvoir être expliquée, démontrée et motivée de façon crédible.


Pour un non-vegan ou non anti-spéciste, la réflexion et l'action est moins poussée et nécessite donc moins d'être justifiée. Disons qu'elle est moins provoquante aux yeux de la société et relève donc moins de la conviction et des valeurs profondes. 

Chacun sera, oui, plus ou moins impliqué dans ce mouvement et l’activisme. Néanmoins, pour moi, il est normal de devoir et pouvoir défendre ses idées lorsqu’une personne aux idées contraires souhaite discuter (bien sûr lorsqu’ils sont aggressifs dès le début il n’est pas forcément nécessaire de batailler, n’allez pas vous faire du mal).

Mais, lorsqu’une personne souhaitera avoir un débat (très ou moyennement constructif), nous pourrons apporter des faits et des chiffres solides pour engager le débat et, peut être à terme, permettre à la personne de remettre en question sa façon de consommer et les industries qu’elle soutient.

Ce qui est, je pense, essentiel pour que le mouvement prenne de l'ampleur et que ses idées aient une chance d'être mises en place. 


Comments

Rated 0 out of 5 stars.
No ratings yet

Add a rating
bottom of page